Exposition MISAMBWA à Dar Es Salam

La série Misambwa de l’artiste Agathon Kakusa alias Agxon, sera exposé à Nafasi Art Space à Dar es Salam du 17 au 26 août 2017 en présence de l’artiste.

La série Misambwa (nom tabwa pour les bons esprits des morts) est une prolongation de la série Faciès entamé à Lubumbashi et qui a été présentée à Lubumbashi (Galerie d’Art Contemporain du Musée National de Lubumbashi), à Kinshasa (Halle de la Gombe) et à Liège (La Chataigneraie). Dans ce travail, Agxon crée des sculptures en assemblant des cailloux qu’il trouve sur les plages du lac Tanganyika. Dans la série, les miswambwa sont des personnes qu’il a connu personnellement, mais aussi des personnes célèbres comme Mohammed Ali ou des caractères métaphoriques.
Avec ce travail, à la fois très personnel et renvoyant à sa fonction rituelle de chef coutumier, Agxon veut participer à l’action de la communauté de se réapproprier son imaginaire. Sortant des clichés de « l’art tabwa » qui lui a été abusivement attribué, il invite chaque participant/visiteur à questionner son rapport à son environnement immédiat et au monde.

« En tabwa, misambwa veut dire les esprits des morts, ou les reliques. Les reliques, en général, ce sont des choses comme ça, des objets qui ont appartenu aux défunts, grâce auxquels on peut incanter l’au-delà. Au début, les « Misambwa » étaient un remplacement des « Faciès », la série des visages stylisés en ls de fer que je faisais à Kinshasa. Ce n’est plus le cas, les « Misambwa » pour moi, c’est une connexion à ma fonction d’aujourd’hui et à la culture que j’ai rencontrée qui est si riche. Donc plutôt que d’avoir des misambwa comme mes ancêtres, qui pouvaient être un bracelet ou un petit truc, aujourd’hui, les « Misambwa », ce sont les personnes elles-mêmes via le portrait que j’en fais. Je donne donc une autre dimension aux misambwa. Plutôt que d’avoir un objet pour incanter l’au-delà, une personne qu’on veut joindre, je retourne des images des défunts qui représentent pour moi quelque chose d’important. Des fois fortuites des fois réelles, je retrouve mes ancêtres, des personnes que j’ai côtoyées ou pas, je les mets tous dans les « Misambwa ». » Agathon Kakusa (Agxon)

L’exposition Misambwa a été réalisé dans le cadre du projet Revolution Room /// chumba cha mapinduzi, mis en œuvre par Visual Arts Network South Africa (VANSA) et le centre d’Art Waza.

L’exposition a Nafasi Art Space est réalisé avec le soutien de :

Pour plus d’information sur le travail d’Agxon, visiter le lien (textes de Sari Middernacht et voix d’Agxon): http://sarimiddernacht.wix.com/cest-faux-x5…

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