Processus Kirata à Documenta 15

Le Centre d’art Waza a eu l’honneur d’être invité à la quinzième édition de la Documenta qui s’est déroulée du 18 juin au 25 septembre 2022, en Allemagne dans la ville de Kassel, en tant que « lumbung artist » auprès d’autres collectifs du monde entier.
Cent jours durant, le centre d’art Waza a été présent à Kassel et a présenté quatre projets parmi tant d’autres et sur lesquels il a porté une attention particulière. Il s’agit notamment du projet Kirata/Incubateur d’opérateurs culturels du secteur des arts visuels dans la République Démocratique du Congo, le projet Verbeek Mwewa, le projet Kalera et le Projet Walemba.

Le projet Kirata

L’objectif de ce projet est d’améliorer l’ancrage social et économique dans le
secteur des arts visuels en République Démocratique du Congo est une réflexion sur les pratiques artistiques et curatoriales non-extractives et non hiérarchisées.

Le projet part du constat d’un paradoxe entre la vitalité de la création artistique congolaise et, exception faite de ses sources d’inspiration, son faible ancrage dans le contexte social et économique local. En s’appuyant sur les technologies d’information et de communication, le projet entend soutenir l’émergence de la première génération de commissaires d’exposition congolais bénéficiant d’outils critiques, entrepreneuriaux, techniques et d’analyse sociale pour une meilleur médiation culturelle auprès des publics locaux mais également pour le développement économique du secteur des arts visuels en République démocratique du
Congo.

Le projet Verbeek – Mwema

Le Centre d’art Waza en partenariat  avec les salésiens de l’AFC a initié un initié en partenariat avec les Salésiens de l’AFC consiste en un travail sur une importante archives d’art populaires de Lubumbashi constitué par un
prêtre salésien en étroite collaboration avec un chercheur de Lubumbashi avec qui il a eu la nobles idée de créer une collection des œuvres d’art à une époque trouble de l’histoire des conflits ethniques entre ressortissant du Kassai et les autochtones de l’ancienne province du Katanga. La collection rassemble plus de 9300 œuvres d’art collectées dans la ville de Lubumbashi et ses environs.

Le projet Kalera

Ce projet explore la question de l’occupation territoriale et la manière les
frontières dont les limites entre les frontières sont tracées en lien avec le colonialisme vert.
Kalera est un village qui se situe entre deux parcs nationaux : Upemba et Kundelungu.

  • Pan!c

PAN!C est le Réseau panafricain de contemporanéité indépendante (Pan African Network of Independent Contemporaneity), une plateforme d’accès aux espaces d’art contemporain indépendant sur le continent africain. PAN!C est une plateforme dédiée à l’échange d’idées et d’informations, ainsi que pour la création de liens et de collaborations à travers le continent africain. Le site web qui est un listage des espaces d’art contemporain indépendants à travers l’Afrique, représente également une mine de contenus et d’idées applicables à la pratique de l’art contemporain indépendant sur le continent. C’est une plateforme expérimentale qui cherche à stimuler l’utilisation de nouvelles méthodes à faibles coûts/gratuites de réseautage, de développement de projets et de présentation de travaux chez les pratiquants de l’art contemporain.

Le projet Ecomusée Walemba

Comment exploiter ce patrimoine historique, artistique et culturel ? Le centre d’art Waza propose le concept d’un réseau d’écomusées sur tout le territoire de la province du Lualaba, où il y a un potentiel culturel et touristique (Walemba, Musumba, Dilolo, Bunkeya, etc.) A Kolwezi, la capitale, les dynamiques des écomusées nourris par les expériences dans les territoires de Lualaba sont réunis dans un « musée phare » qui en fait la synthèse et les ouvre aux discours mondiaux au sein d’un bâtiment d’une architecture d’un standing international.

Le cas du village des « mangeurs de cuivre » de Walemba se prête parfaitement à un projet pilote d’écomusée. Il y a une forte nécessité et désir de la population pour la sauvegarde de cette tradition, qui est toujours vivante. Le patrimoine matériel (outils de fonte, croisettes, …) sont accompagnés par un véritable savoir-faire technologique et un riche patrimoine immatériel de chansons, danses, etc.