Résidences : Projet Quilombo

Alors que l’exposition Power to the Commons touche à sa fin, les résidences à Bâles et à Lugano des artistes congolais, brésiliens et suisses sont lancées dans le cadre du projet Quilombo, troisième volet de la collaboration entre le Centre d’art Waza et City SALTS.

Ce projet s’appui sur l’idée d’une « Atlantique noire », inventé par l’historien et écrivain britannico-guyanais Paul Gilroy en 1993 comme une « contre-culture de la modernité » dans les relations entre l’Afrique, les Amériques et l’Europe.
Indépendamment de leur histoire spécifique, les quilombos partagent des identités et des notions collectives qui les relient à leurs racines africaines et les poussent à mener des batailles communes comme les populations de RDC, de Suisse ou d’ailleurs : contre le capitalisme et le racisme, et pour une distribution équitable des ressources.

Le curateur Stéphane Kabila et l’artiste visuel Joseph Kasau ont été sélectionnés sur plusieurs dizaines de candidatures congolaises. Le travail qui évoque la notion de colonialisme vert sera en dialogue avec ceux de Maya Quilolo, Paulo Nazareth (Brésil), Wisrah Villefort et Carolina Brunelli (Suisse). L’exposition à Bâle est prévu pour le 30 octobre 2021. 

Un quilombo (prononciation portugaise: [kilõbu]; du mot kimbundu kilombo) est une terre de l’arrière-pays brésilien et est fondé par des personnes d’origine africaine.La plupart des habitants de quilombos (appelés quilombolas) étaient des esclaves fuyant les plantations et qui dans certains cas aideront plus tard d’autres esclaves africains en fuite, des Portugais, des autochtones brésiliens, Juifs et Arabes ou d’autres non-Brésiliens noirs, non-esclaves qui ont vécu l’oppression pendant la colonisation.

Au cœur du Brésil, des esclaves en fuite ont créé des sociétés cachées, les quilombos. Une des plus grandes communautés créées fut construite à l’ouest de Pernambouc. Environ 20 000 habitants s’y trouvaient organisés en villages dont le principal était Macaco avec un total de 11 000 habitants. Mais il fut détruit en 1694 après une lutte politique avec les autorités. Au total, des milliers de communautés furent érigées. Aujourd’hui elles obtiennent des droits sur leurs terres et contribuent à les protéger.

Depuis 2004 sont reconnues au Brésil 3212 communautés quilombolas. Début 2019, 230 territoires sont en attente de reconnaissance.

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