Tuna kumbuka

La collection Verbeek-Mwewa

La collection comprend environ près de 10 000 œuvres d’art : sculpture, peinture sur des supports variés, vannerie, cuivre battu, malachite, ivoire. Elle couvre la période allant des années 1950 à nos jours. La collection a été constituée par le Père Léon Verbeek, prêtre salésien belge, et ses collaborateurs congolais, au premier rang desquels l’historien Gaspard Mwewa. Elle comporte également d’importantes archives qui rassemblent du matériel de recherche sur la vie des artistes, les expositions, les ateliers d’artistes et artisans ainsi que les correspondances et les documents qui retracent l’acquisition et les métadonnées sur les œuvres. Dans son ensemble, la collection est une documentation importante pour la connaissance de la culture populaire et l’histoire de l’art de Lubumbashi et du Haut-Katanga.

Les œuvres sont actuellement conservées dans trois salles dans la cave de l’Institut de Théologie Saint François de Sales. Les archives quant à elles sont rangés dans des boîtes en cartons dans le bureau du Père Léon dans le même institut.

En mai 2017, quatre institutions ont décidé de joindre leurs forces pour assurer la sauvegarde et la valorisation de la collection Verbeek-Mwewa : la Province Salésiennne d’Afrique centrale, qui est propriétaire de la collection, le Musée National de Lubumbashi, l’université de Lubumbashi et le Centre d’art Waza. Ce dernier a également reçu la mission de mener des actions pour lever des fonds pour permettre l’accompagnement d’une expertise dans cette action conjointe de sauvegarde et de valorisation.

C’est dans ce cadre qu’un premier projet consacré au plan d’inventaire des archives a été soutenu par l’Université de Californie à Los Angeles, et une présentation de la collection et de ces enjeux a été présentée à la documenta fifteen à Kassel en 2022.

Dans la foulée de ces actions, la Fondation Roi Baudouin a également été sollicitée et a accordée une subvention en deux temps, un premier temps consacré à l’élaboration d’un plan de sauvegarde plus détaillé et un deuxième temps à la contribution à une sauvegarde physique.

Les conversations

La première a eu lieu le jour du vernissage sur le rôle social des musées, avec Baba Fallo Keita et Samuel Sidibé venus du Mali.

Samuel Sidibé a été directeur du Musée national du Mali à Bamako, l’un des plus importants musées d’Afrique subsaharienne dont il a initié et mené avec brio la rénovation. Il occupe ce poste de 1987 à 2017, qu’il couple à partir de 2009 avec celui de délégué général des Rencontres de Bamako, la Biennale africaine de la photographie. Il a effectué des études d’histoire de l’art et archéologie à l’université de Clermont-Ferrand et est titulaire d’un doctorat de 3e cycle en histoire des sociétés africaines de l’université de Paris-I. Très engagé dans la lutte contre le pillage et le trafic illicite du patrimoine culturel malien, il est membre de la commission des acquisitions du Musée du quai Branly, à Paris et dirige le Parc National de Bamako.

Baba Fallo Keita a été, entre 2010 et 2014, directeur de l’Ecole du Patrimoine Africain, établissement académique reconnu par l’Union Africaine dont la mission est de d’éveiller les consciences, de conseiller, d’accompagner et d’assister les pays, communautés, associations, entrepreneurs culturels africains sur les questions de conservation et la médiation du patrimoine culturel matériel et immatériel. Il évolue depuis 1998 dans le cadre de la coopération internationale. Ainsi, il accompagna l’ICCROM dans la gestion et le transfert en Afrique de son premier programme à long terme, en direction des pays africains, « PREMA 1990- 2000». Depuis octobre 2014, consultant individuel, il participe à la reconstruction du patrimoine culturel détruit du Nord Mali, et réalise des études sur le patrimoine culturel immatériel en Afrique.

La deuxième conversation s’est tenu avec avec Sylvestre Cabala et Jean-Pierre Kalembwe, sur la constitution de la collection Verbeek – Mwewa

La troisième conversation fût avec le Professeur Donatien Dibwe sous le thème : Co-écrire l’histoire avec les intellectuels populaires, l’expérience mémoire de Lubumbashi.

Et pour finir, les artistes et la collection Verbeek. Une conversation avec Rita Mukebo et Dominique Bwalya.

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